#SommetMada16: les Malgaches réclament la liberté d’expression
Le XVIe sommet de la Francophonie qui se tient à Madagascar du 22 au 27 novembre est un événement qui a permis au pays hôte de bénéficier d’une certaine visibilité sur le plan international du fait de la forte présence des visiteurs et des délégations des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cependant, certains Malgaches ont profité de cette occasion pour réclamer le droit de s’exprimer librement.
Article 20
Adoptée en mai 2014, la loi sur la cybercriminalité a suscité beaucoup de protestations et de mécontentements parmi les internautes et au sein de la société civile malgache, notamment à cause de son article 20. En résumé, cet article prévoit un emprisonnement de deux ans à cinq ans et/ou d’une amende de 2 millions à 100 millions d’ariary pour toute injure ou diffamation commise envers les institutions ou leurs représentants, quelque soit le support utilisé.
Malgré les protestations des internautes et les inquiétudes exprimées par des membres de la société civile malgache et certaines organisations internationales telles que Reporters Sans Frontières (RSF), la loi a été maintenue par les autorités. Un Code de la communication, très médiatisé et non moins controversé, a même été adopté.
Revendications
C’est dans ce contexte que certains journalistes et membres d’organisations de la société civile ont profité de la tenue de ce sommet à Madagascar pour attirer l’attention sur leurs revendications. Sur le chemin qui mène à la Chambre de Commerce et de l’Industrie qui accueille le sommet des chefs de l’Etat, on a pu observer ce matin des Malgaches alignés au bord de la route avec pancartes, banderoles et autres formats, sur lesquelles on pouvait lire, entre autres :
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« Nous voulons la liberté d’expression »,
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« Code liberticide NON »,
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« Pour une presse libre et indépendante », etc.
Ces revendications auront-elles plus d’écho cette fois-ci ? Difficile de répondre à cette question.
Quoi qu’il en soit, les citoyens qui estiment que leur droit à la liberté d’expression est bafoué espèrent qu’avec l’appui de l’OIF, le fameux article 20 de la loi sur la cybercriminalité soit révisé.
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